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Ce que Werner Herzog peut nous apprendre pour réaliser un documentaire

Si vous aimez le cinéma, vous avez certainement déjà entendu parler de Werner Herzog. Ce cinéaste allemand s’est d’abord fait connaître en réalisant des films de fiction qui ont marqué l’histoire du cinéma. Auteur de plus de 70 films, ce cinéaste est et restera un modèle pour son indépendance en tant qu’artiste.

« Aguirre ou la colère des dieux », « Fitzcarraldo » ou encore « Bad Lieutenant » sont des films qui ont laissé une trace importante dans le cinéma. Ces films sont l’oeuvre d’un jeune cinéaste à l’époque, un certain Werner Herzog. Sa personnalité et sa force de caractère impressionnent celles et ceux qui le côtoie. Mais c’est surtout son incroyable amour pour le cinéma qui marque les esprits. Ces tournages sont aussi épiques que les fils qui en résultent. En particulier celui de « Fitzcarraldo » qui fait parler de lui. La  relation entre le réalisateur et la star du film, Klaus Kinski, était explosive. Le making-of du film « Burden of Dreams » est d’ailleurs à ce titre tout simplement incroyable – Werner Herzog faisant littéralement grimper un bateau sur une colline en pleine jungle amazonienne. 

Après une carrière prolifique en fiction, Herzog poursuit sa carrière en produisant et réalisant des documentaires. Il est souvent invité dans les festivals pour donner des conférences sur sa pratique. Parmi la multitude de vidéos que l’on peut trouver sur internet, voici la synthèse des 5 conseils qui me semblent être les plus intéressants en tant cinéaste de documentaire.

#1 Lire, lire, lire 

Pour Herzog, impossible de devenir cinéaste sans être un boulimique de lecture. Il conseille donc de lire un maximum pour s’imprégner d’une multitude de modes de narration. 

#2 Vous êtes la partie le plus importante dans la réalisation d’un film, pas le matériel.

Avant même de demander la meilleure caméra au monde pour tourner un film, Herzog nous demande de réaliser une image avec l’appareil le moins cher que l’on a sous la main. Histoire d’apprendre à faire une image avant de penser au matériel que l’on utilise. 

#3 Ne pas attendre que le système fiance votre film.

Fidèle à son indépendance, Werner Herzog insiste sur le fait de faire son film si le désir est présent, quoiqu’il en coûte. Si on souhaite profondément faire un film, mais que l’on a pas le financement souhaité – surtout si c’est un premier film – il faut trouver un job qui nous permette de mettre de côté pour finalement le réaliser. 

#4 Partez marcher 2000 kilomètres… ne suivez pas d’école de cinéma

Il est évident pour le cinéaste allemand que de suivre une formation dans une école de cinéma est une perte de temps et abouti à un formatage des étudiants. Il pense qu’il est bien plus important et formateur de voyager à pied sur une longue distance. Et surtout de documenter par écrit ce que l’on voit, ce que l’on vit et ressent. Pour lui, cela est le meilleur des apprentissages. 

#5 Le travail est plus important que le talent

Pour Herzog – mais pour d’autres artistes également – le talent ne suffit absolument pas pour avoir une carrière en tant que cinéaste. Le parcours est difficile, long et demande beaucoup, beaucoup d’efforts et de travail. 

Il existe encore bien d’autres conseils qu’Herzog ne manque pas de distiller au travers de ses interventions à travers le monde. Mais pour ma part si je devais retenir une seule leçon du cinéaste, c’est cette indépendance dont il a su faire part tout au long de sa carrière. Il est un des rares cinéastes actuels qui peut revendiquer une telle liberté dans l’exercice de son art. 

Producteur / réalisateur

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Apparently we had reached a great height in the atmosphere, for the sky was a dead black, and the stars had ceased.

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